Observatoire "Pénuries et rationnements"


Thématique "alimentation"


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Le Japon ouvre davantage ses réserves stratégiques de riz pour contrer l'envolée des prix

05/2025 - Nous vous en parlions il y a quelques semaines, la production de riz a connu de multiples travers dans le monde, notamment en 2023. En partie liée au changement climatique qui modifie l'intensité des précipitions et accentue les sécheresses. Cette baisse des rendements a entrainé une certaine panique courant 2024 (où les marchés mettaient en vente les stocks constitués en 2023). Conséquence : une saturation de l'offre. Devant la situation, le Japon a ouvert dernièrement ses réserves stratégiques afin de palier à de potentielles pénuries. Plus de 300 000 tonnes ont été libérées depuis la fin mars. Une "solution" qui semble bien temporaire face à une problématique qui risque de se normaliser au cours de ce siècle.

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Le roi du Maroc appelle à ne pas sacrifier le mouton de l’Aïd en raison de la sécheresse

03/2025 - « Notre pays affronte des défis climatiques (...) qui ont eu pour conséquence une régression substantielle du cheptel »

🕌 La fête la plus importante du calendrier musulman s’annonce perturbée au Maroc. À quelques jours du début du ramadan, le roi Mohammed VI a appelé la population à ne pas sacrifier le mouton lors de la fête de l'Aïd qui aura lieu début juin. La raison : une diminution du cheptel liée à la sécheresse, qui a fait grimper les prix.

📉 Le Maroc fait en effet face à sa septième année consécutive de sécheresse, qui a entraîné une diminution du cheptel de 38 % sur un an. Ceci s'explique notamment par le déficit pluviométrique de 53 % constaté par rapport à la moyenne des 30 dernières années, selon le ministère de l'Agriculture.

📊 Il s'agit de la pire sécheresse depuis le début des années 1980.

📈 La diminution du nombre de têtes de bétail a provoqué une flambée des prix de la viande rouge : le kilo se vend à 11 euros environ à Casablanca, ce qui représente un budget énorme pour les plus démunis, dans un pays où le salaire minimum s'élève à environ 290 euros mensuels.

☪️ Dans son message, le roi dont le statut de "commandeur des croyants" lui confère l'autorité exclusive sur les affaires religieuses, a rappelé que la fête du sacrifice n'est pas l'un des cinq piliers de l'islam mais "une sounna", ensemble de normes et traditions reconnues. L'adaptation au changement climatique concernerait donc également la foi...

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Des œufs à 19 dollars, la faute à la grippe aviaire

02/2025 - C'est une "eggflation". Le prix des oeufs a grimpé de 15% aux États-Unis pour le seul mois de janvier. À New-York, on trouvait même des boites de 12 oeufs à 19 dollars. La raison ? Une épidémie de grippe aviaire - à l'origine existante chez un oiseau sauvage - qui a amené les autorités à abattre plus de 150 millions de dindes, poules et poulets. Les organisations scientifiques ont mis en évidence le rôle du changement climatique ou de l'agriculture dans la prolifération de cette maladie, conduisant des oiseaux à modifier leurs "schémas migratoires". Comme quoi, supprimer le climat des rapports gouvernementaux ne le fait pas disparaitre.

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Sudan government rejects UN-backed famine declaration

01/2025 - Le gouvernement soudanais a rejeté l'examen de la classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC), utilisé par les agences des Nations unies, établissant que la guerre civile dans le pays avait conduit presque 700 000 personnes à subir la famine (et presque 8 millions d'autres personnes à vivre dans un état proche de celle-ci).

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La Syrie connaît une crise du pain, entre files interminables et marché noir

01/2025 - On continue à manquer de ce précieux aliment de base. Le départ de Bachar al-Assad cumulé à de fortes perturbations du système de rationnement local (qui auparavant était géré par le régime en place), la destruction d'infrastructures logistiques providentielles et la pénurie de blé font durement souffrir la population syrienne. Des files d'attente sans fin sont toujours observables dans beaucoup de villes du pays comme à Damas où les habitants font la queue plusieurs heures par jour pour obtenir quelques pains quand il y en a.

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L’ONU « totalement engagée » à soutenir un transfert de pouvoir en douceur en Syrie

12/2024 - Les questions sont nombreuses en Syrie après la chute de Bachar Al-Assad. Si António Guterres a expliqué que ce changement de régime était "porteur d'espoir", des pénuries alimentaires ont été signalées dans plusieurs parties du pays. Et le pain, aliment de base, a vu son prix littéralement exploser : à Damas et Hama par exemple, le prix a augmenté de 900%. Le poulet lui a augmenté de 119%.

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Bolivie: face à la pénurie d'huile, les exportations suspendues pendant trois mois

12/2024 - La crise économique s'intensifie dans le pays et les populations ont de plus en plus de mal à s'approvisionner en denrées alimentaires, exemple ici avec l'huile de cuisson. Le prix du litre a doublé en quelques mois dans le pays (cela étant lié à plusieurs facteurs : mauvais rendements liés aux aléas climatiques, orientation du marché vers le commerce extérieur, etc.). Les boliviens se retrouvent avec une huile en quantité limitée à un prix élevé. Un comble, pour un pays producteur (la Bolivie a exporté pour 600 millions de dollars d'huile en 2023).

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Bande de Gaza : les boulangeries menacées par de graves pénuries

12/2024 - Depuis plus d'un an, le cauchemar devenu drame se poursuit dans la bande de Gaza. Les habitants se jettent sur les établissements encore existants pour y récupérer du pain, l'une des seules nourritures disponibles qui ne parvient néanmoins pas à contenter une population parfois proche de la famine. Les pénuries de nourriture (comme de tout le reste) y sont légion. Et l'aide humanitaire n'est pas assez conséquente pour permettre à certaines boulangeries de produire du pain en suffisance

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Café : les craintes de pénurie propulsent l'arabica à son plus haut niveau en 50 ans

12/2024 - C'est un geste du quotidien, sans doute l'un des premiers de la journée : se faire couler un café. Oui, mais celui-ci aussi pourrait être chahuté par la dérive climatique (et non, la COP29 n'y changera rien). Le Brésil, premier producteur de café mondial, est frappé par une sécheresse sévère. De plus, la législation européenne encadrant le phénomène de "déforestation" semble également flouer les acteurs de la filière. Résultats : la livre d'arabica qui atteint un prix jamais vu, avec un prix qui a plus que doublé en un an seulement. Il est serré celui-là

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Le Premier ministre espagnol demande l'aide de l'UE face aux inondations

10/2024 - "Inondations les plus graves que notre continent ait connues depuis le début du siècle". C'est par ces quelques mots que le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a décrit les inondations qui ont touché plusieurs villes espagnoles dont Valence ces derniers jours. Les villes touchées sont encore paralysées, de nombreux bâtiments restent inutilisables et les pénuries de biens et denrées sont nombreuses. Pour tenter de se rétablir au mieux, l'Espagne a requis l'aide du Fonds de solidarité européen

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Half of all global food threatened by growing water crisis, report says

10/2024 - La moitié des aliments consommés dans le monde potentiellement sujets à des pénuries dans les décennies à venir. C’est l’une des conclusions d’un rapport produit par la « Global Commission on the Economic Water ». Ce dernier explique que les occurrences de sécheresse qui se multiplient un peu partout sur le globe ont des conséquences dramatiques sur la production de denrées consommées partout dans le monde. Et en haut des zones les plus vulnérables figurent bien évidemment les zones urbaines densément peuplées… qui importent beaucoup et produisent très peu.

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Le chocolat bientôt un produit de luxe ? Les pâtissiers frappés par la pénurie

09/2024 - 10 000 dollars. C'est le seuil dépassé par la tonne de chocolat en mars dernier. Une explosion du coût des fèves de cacao qui inquiète les différents secteurs alimentaires et surtout un qui est "bien de chez nous" : la pâtisserie. La cause : la récurrence des sécheresses. En un an, le prix de la tonne de chocolat a augmenté de 120%.

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Sudan is now confronting its most severe food security crisis on record

07/2024 - Les conséquences de la guerre n'en finissent plus. Plus de la moitié de la population (au total 47 millions de personnes) est concernée par une situation alimentaire alarmante allant du seuil de "haute malnutrition" jusqu'à celui de "famine conduisant à la mort". La famine se répand à vitesse grand V partout sur le territoire et les combats actuellement à l’œuvre, engendrant des déplacements de population importants, perturbent très fortement le fonctionnement des exploitations agricoles... qui pourraient atténuer ce problème d'accès à une alimentation. Il y a urgence.

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Nouvelle-Calédonie : Les pénuries perdurent

06/2024 - "Riz, pâtes, œufs, farine, de nombreux Calédoniens ont bien du mal à trouver ces produits de première nécessité. Dans les grandes surfaces, les rayons sont vides ou rapidement dévalisés. Certains commerçants interpellent les autorités.

Le message est donné d’entrée de jeu sur une affiche à l'extérieur de cette grande surface à Normandie : il n'y a pas de riz. Mais ce n’est pas le seul produit qui manque, bien d’autres rayons sont vides. "Le sucre on en a un petit peu parce qu'on a été livré hier et encore on limite à un paquet de sucre par personne. Pour qu'on puisse partager au maximum", détaille Jean-Marc Espalieu, gérant de l'enseigne Korail. "Pour la farine, j'ai réduit parce qu'on n'a pas de farine. On a peut-être 50 kg de farine par jour. C'est dérisoire, il faudrait aujourd'hui 300 à 400 kilos par jour pendant 15 jours pour rattraper le manque sur le marché."

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Conséquence de ces pénuries, aujourd’hui, les familles doivent surveiller les réseaux sociaux et être très réactives, au risque d’arriver trop tard. Des œufs ont été livrés ce samedi matin dans le quartier de Trianon, la nouvelle a très vite circulé. "Ça fait pratiquement un mois que je n'ai pas trouvé d'œufs. J'ai fait sept magasins", raconte ce client, soulagé de repartir avec deux douzaines.

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Madagascar’s forgotten crisis: poverty and hunger on the front line of climate change

04/2024 - Le changement climatique est un facteur aggravant des vulnérabilités déjà existantes et ce n’est pas l’exemple de Madagascar qui nous fera penser le contraire. Cyclone, sécheresse, perturbation des périodes de pluie : tout cela aggrave fortement un contexte de malnutrition déjà plombant. L’instabilité climatique frappe en premier les plus vulnérables : les personnes précaires et fragiles (enfants dans ce cas précis).

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‘At the door of death’: desperation in Ethiopia as hunger crisis deepens

02/2024 - La situation continue de s’enliser. The Guardian s’est intéressé à la famine qui persiste dans ce pays considérablement fragilisé depuis la guerre du Tigré (terminée en novembre 2022). 6 millions de personnes sont en attente d’une aide alimentaire d’urgence, dont environ 900 000 qui vivent dans un état de famine permanent. Le silence répond souvent aux cris du désespoir.

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Canadian food banks feel the squeeze amid holiday spike, rising year-round demand

01/2024 - Il n’y a pas que les Les Restos du Coeur qui galèrent. Au Canada aussi, l’affluence des personnes en situation de précarité alimentaire augmente. La National network Food Banks Canada a fait le bilan concernant la fréquentation de certains centres dans le pays. Rien qu’en mars 2023, elle comptabilisait presque 2 millions de visites, soit une augmentation de plus de 30% par rapport à mars 2022 et de plus de 78% par rapport à mars 2019. Pour l’Ontorio (selon l’organisation « Feed Ontario »), entre avril 2022 et mars 2023, presque 6 millions de visites ont enregistrées sur ce seul Etat, soit une augmentation de 36% par rapport à l’année précédente. Il fait bon vivre dans les « pays riches ».

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Alimentation. Riz : une crise qui “risque d’être plus grave encore” que celle de 2008

12/2023 - Nouveau média d’envergure à s’intéresser à la crise du riz (actuelle et future), le Financial Times parle d’effets dévastateurs à venir avec une accentuation de la #crisealimentaire mondiale. Point de référence cité dans l’article du Courrier international (mais aussi chez FT), la crise de 2008. Souvenez-vous : à l’époque l’indice #FAO des prix des produits alimentaires était passé de 139 à 219 entre février 2007 et février 2008. Avec des origines que nous connaissons bien : sécheresses, baisse des investissements #agricoles (garantissant un bas prix des denrées), perte de terres arables (urbanisation) et appauvrissement des terres cultivées (révolution verte), augmentation des prix des fertilisants, etc.

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3 in 4 People in Africa Cannot Afford a Healthy Diet, Says UN

12/2023 - 3 sur 4. C’est le ratio de la population #africaine n’ayant pas les moyens d’avoir accès à une #alimentation saine. Ce gap est juste délirant, on ne s’en rend pas compte. Dans un billet, #VOA (Voice of America, un média dépendant d’une agence gouvernementale) explicite un rapport des Nations-Unies publié sur le sujet. Face à une crise alimentaire « sans précédant », les N-U appellent (pour la énième fois) à anticiper les risques d’aggravation de cette dernière qui pourrait faire basculer dans les #famine des millions d’africain.e.s supplémentaires dans les mois à venir. Avec une population qui pourrait doubler d’ici 2050 (selon les scénarios actuel de prospective démographique), les problématiques croissent très rapidement. Pour rappel, ces risques de famine et/ou malnutrition fragilisent plus encore le fonctionnement - parfois précaire - politique des pays concernés et font peser plusieurs menaces (troubles politiques, guerre civile, pandémie, effondrement économique). Besoin d’exemples ? Le conflit au Soudan et la guerre du Tigré.

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Guest post: Climate models underestimate food security risk from ‘compound’ extreme weather

12/2023 - Dans un billet publié en juillet dernier, le Carbon Brief évoquait les facteurs d’insécurité alimentaire accolés au changement climatique : sécheresses, canicules, inondations, dérèglement du #jetstream, etc. Tous ces phénomènes augmentent les incertitudes sur les récoltes futures. Et ces phénomènes météorologiques seront divers d’une région à une autre. Selon le CB l’ampleur de ces derniers, selon chaque échelle locale, est démontrée de façon trop peu précise dans les modèles climatiques actuels ce qui nous en fait sous-estimer les potentiels impacts.

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Battling food insecurity in Pakistan

12/2023 - L’une des meilleures introductions que l’on ait pu lire ces dernières semaines : « In the world where technological advancements and scientific breakthroughs are pushing the boundaries of perceived limits, #hunger - the very basic of human subjects - remains a persistent challenge, presenting a glaring paradox to the remarkable strides in other domains ». Car oui, malgré un « bond technologique » quasi-continuel depuis le début du siècle dernier, il reste des gens qui ont faim. Et ils sont (de nouveau !) de plus en plus nombreux. Exemple au Pakistan, où « l’indice de #sécuritéalimentaire » (GHI) continue de descendre (36.8 en 2000, 26.1 en 2022).

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Armed conflict as a cause of hunger

11/2023 - Depuis le début de la « guerre des généraux » dans le pays (avril 2023), la situation continue de se tendre. Touchés également par la sécheresse et des difficultés d’approvisionnement, les habitants tentent de survivre dans un contexte économique, sanitaire et politique très précaire. Le cas des céréales est emblématique, car leur prix a augmenté partout dans le pays depuis le début du conflit. Certaines régions sont marquées plus fortement que d’autres, comme l’ouest Kordofan, où le sorgho a connu une augmentation jusqu’à +122%.

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