Jean-Michel Brunet

En voyage en Australie en 1988 (où le trou dans la couche d’ozone était au cœur de l’actualité), j’ai commencé à prendre conscience de l’impact, potentiellement néfaste, de l’humanité sur la planète.
Contrairement à beaucoup d’adhérents d’Adrastia qui déclarent avoir vécu leur prise de conscience comme un choc très brutal (telle la grenouille plongée brutalement dans l’eau bouillante), j’ai été plutôt dans la situation de celle qui a vécu dans l’eau dont la température a augmenté progressivement.

Un jour, les messages de Vincent Mignerot ont donné un sens à tout un tas d’interrogations que j’avais sur ces sujets, et c’est pour cela que j’ai rejoint Adrastia.
Son approche se distingue par son côté rationnel, systémique, scientifique, très loin des attitudes mystiques, idéologiques, manichéennes ou hystériques qu’on peut trouver parfois chez les gens qui s’expriment médiatiquement sur le choc climatique.

Je crois pouvoir apporter un point de vue original, peut-être parfois un peu décalé, en m’appuyant sur mes connaissances économiques, ou sociologiques, qui sont modestes mais que je cherche à développer et à adapter à la réalité du monde.

J’ai aujourd’hui 2 fils adultes, qui vivront forcément la transformation du monde et du climat de manière accélérée.

Je n’ai pas de conviction particulière sur ce que peux être l’effondrement : quand il surviendra ? sous quelle forme ? avec quelle ampleur ? à quel rythme ? ….
Tout cela est inconnu.
Comme l’est la capacité de l’humanité à agir réellement sur le cours des événements.
Mais il faut garder confiance dans le potentiel de notre espèce à être créative, résiliente, solidaire.
En revanche, la prise de conscience du problème est indispensable (individuelle et collective) … et il y a beaucoup à faire sur ce terrain-là. Adrastia est là pour ça, non ?...
Je suis un urbain qui n’est pas doué pour le bricolage avec les low-tech. Cela n’empêche pas, au quotidien, la recherche de la sobriété heureuse !
Esprit indépendant, j’ai eu peu d’activités associatives jusque-là
(j’ai quand même des responsabilités syndicales dans mon entreprise). Mais devant les enjeux qui nous attendent, l’engagement collectif est désormais indispensable.